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[WIP - draft] Beneath a Steel Sky est un jeu qui a bercé mon enfance, un des nombreux jeux qui m'a familiarisé avec l'environnement DOS avant mes 12 ans. Ça a été aussi mon premier point&click, peu avant la grande claque que sera Les boucliers de Quetzalcoatl. Ce jeu a donc une place très importante dans ma vie de gamer.

Ici il est question de sa suite, Beyond a Steel Sky, réalisée et scénarisée par la même équipe.

25 ans plus tard, la technologie a beaucoup changé. Je parle bien entendu du moteur du jeu (intégralement en 3D ici) mais aussi des préoccupations actuelles vis à vis de la technologie. Nous sommes pour la plupart d'entre nous aujourd'hui ultra-connectés et ultra-assistés par toutes ces technologies, du smartphone à la domotique en passant par tous les outils informatiques qu'on utilise dans notre quotidien professionnel. Et il s'agit là du cœur du jeu de 2020. Si dans ces deux œuvres de Revolution Software Union City et ses habitants sont surveillés par une IA,

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La première heure dans ce jeu est déroutante, on est très vite "lâché" dans cette très sombre jungle urbaine, avec des tonnes de gadgets... dont un pas des moindres : le tank de Batman (qu'on appelera ici la "Batmobile"). On a l'impression que le level design et le gameplay ont été pensés à 75% pour ce véhicule. Et ne tournons pas autour du pot, cela rend le jeu... bourrin. Car si j'ai utilisé le mot "tank", c'est parce que c'en est véritablement un et les adversaires seront équipés en conséquence (ou est-ce l'inverse ?). Après, il y a bien quelques subtilités comme quelques énigmes du Riddler à déjouer grâce aux différents gadgets de la Batmobile, mais au volant de ce monstre, vous passerez la majorité du temps à foncer dans les rues de Gotham pour dégommer la véritable armée qui se dresse entre vous et le Arkham Knight du titre.

Un Arkham Knight qui, comme la plupart des antagonistes du justicier, révèle les névroses de ce dernier, bien que le mystère entourant son identité gâche la profondeur qu'aurait pû avoir ce personnage tragique. Mais de nombreux autres super-villains parsèment l'aventure, sans jamais qu'on ait l'impression d'un trop plein (si ce n'est que cette "nuit" semble durer une éternité), et l'un d'entre eux n'est autre que le Joker en personne. Rassurez-vous, il est bel et bien mort dans le précédent opus. Mais son fantôme hante l'homme chauve-souris et c'est amené narrativement et visuellement d'une très belle façon. Les questions morales qu'apporte ce personnage, qui implique directement le joueur (via notamment quelques très belles séquences hallucinées, dont une fameuse vers la fin du titre), réussissent à élever cette expérience vidéoludique au-delà du simple jeu d'action.

Car depuis le premier épisode dans l'asile d'Arkham, les développeurs ont comme référence directe la saga Metal Gear Solid (en particulier les deux premiers épisodes). Ici, les mécaniques de jeu s'écartent de l'infiltration et du côté "donjon" qui caractérisaient le premier opus de cette trilogie, mais se rapprochent du côté "techno-thriller" des jeux d'Hideo Kojima, expérimentent davantage dans la narration (cfr l'affrontement qui oppose Batman et le Mad Hatter) et peaufine ses personnages secondaires (le Arkham Knight fait immédiatement penser au personnage de Gray Fox). Bien sûr on reste loin de la qualité d'écriture de Kojima et son équipe, les relations entre les différents personnages et leurs motivations restent sans grandes surprises, mais le tout fait preuve de beaucoup de maturité et à ce niveau, on est dans la filiation directe avec la trilogie cinématographique de Christopher Nolan.

Malheureusement, cette narration est entâchée par un trop grand nombre d'objectifs secondaires sans grands intérêts (désamorçages de bombes, missions de sauvetage, courses sur circuit, ...). Si le gameplay et la prise en main font un quasi sans-fautes (le système de combat est un modèle de beat em up souvent copié depuis le premier épisode), on a tout de même la désagréable que le jeu s'éparpille dans l'excès (de touches, de gadgets, d'objectifs secondaires, de défis, ...) avec pourtant un terrain de jeu pas si énorme que ça et manquant d'intérieurs marquants, beaucoup de scènes se déroulant dans les rues de la ville.

Ce n'est peut-être donc pas le jeu le plus subtil qui soit, on peut notamment regretter une orientation plus musclée et manquant de clarté, mais cette trilogie aura creusé le mythe Batman d'une brillante manière et cette conclusion mérite qu'on s'y attarde quelques heures.

Les premiers pas dans l'univers du jeu sont exaltants. Les poursuites à pied dans les ruelles de Hong Kong, les combats de rues, les gueules de tatoués, les marchés nocturnes, les courses illégales, les clubs, ... si il y a bien un élément réussi dans ce jeu d'United Front Games, c'est l'ambiance. Et le scénario, bien que très classique, promet une aventure très cinématographique.

On y incarne un agent infiltré au sein de la Sun Yee On, la plus importante des triades chinoises, avec tout ce que cela comporte d'honneur et de devoir du flic tiraillé dans sa mission. Mais très vite, on se rend compte qu'on est dans quelque chose de peu profond. Pas d'ambiguïté, peu de suspense et encore moins de surprises. De plus, le scénario m'a semblé mal construit, certaines évolutions de l'intrigue paraissent trop soudaines et, peut-être que j'ai "mal" joué mais toutes les relations avec les personnages féminins se terminaient de manière abrupte sans que je comprenne vraiment pourquoi.

Ma première impression était pourtant plus qu'enthousiaste, je me disais que j'avais là un sérieux concurrent aux derniers GTA : le combat à main nue y est bien plus travaillé, les gunfights y sont plus funs et si la conduite n'y est pas aussi réussies, 2-3 trouvailles rendent ces passages grisants. Cependant, on se rend très vite compte des limites du jeu : la ville n'est pas aussi vivante que les premiers quartiers que l'on arpente, les quêtes secondaires sont vite répétitives et les personnages deviennent très vite des caricatures. Et surtout, un comble pour un open world, la ville ne raconte pas grand chose. Le jeu aurait très clairement gagné à n'être qu'un beat 'em up / shooter, car c'est précisément dans ces phases-là que le jeu se démarque et nous aurait rappelé les meilleurs moments des "crime shooters" comme "Max Payne", "Dead to Rights", "Punisher" ou encore le génial "John Woo's Stranglehold"... et qui plus est matiné d'un très bon gameplay de street fight.

Malgré un sentiment persistant que "Sleeping Dogs" est avant tout un open world médiocre, son gameplay et son ambiance rendent l'aventure très agréable à jouer.

Un jeu répétitif, minimaliste et pas si beau que ça esthétiquement. Le pire étant peut-être le fait que le jeu surfe sur la mode synthwave/vaporwave de manière uniquement cosmétique, seul argument marketing d'un jeu qui ne propose que très peu de chose.

Ils ont ajouté un mode multijoueur en ligne qui n'apporte pas beaucoup de fun. J'y joue uniquement pour choper les deux derniers succès qu'il me manque...

Je suis amateur de ces jeux qu'on appelle les "walking simulators" (un terme que je n'aime pas tellement mais soit), même si je les ai découvert tardivement avec "Firewatch". J'étais donc très curieux de découvrir le premier succès grand public du genre.

"Gone Home" démarre fort avec son ambiance de maison hantée remplie de mystère. Très vite on comprendra que le gros de l'intrigue tourne essentiellement autour de la sœur du protagoniste qu'on incarne, et sa relation avec une nouvelle amie. Si le reste de la famille cache également d'autres secrets qu'on découvrira au fil des différentes lectures (lettres et livres), ceux-ci paraissent secondaires et on devine bien vite le destin de cette sœur. Le jeu essaie tant bien que mal de faire durer le suspense, avec ses couloirs secrets et ses portes fermées à clé. Mais ce n'est pas suffisant, à la moitié du jeu j'avais juste envie d'arriver au bout le plus vite possible. Et c'est dommage car globalement la narration y est de qualité. Mais l'exploration de cette demeure m'a malheureusement très vite ennuyé.

Super Metroid fut une expérience unique dans ma vie de gamer. Le sentiment de mystère permanent, amplifié par la musique et une storyline minimaliste, faisait presque peur et je m'y suis senti souvent perdu. C'est un jeu que je n'ai terminé qu'une seule fois, je suis donc loin de le connaître de fond en comble... et ce n'est pas plus mal. L'expérience première est intacte, un peu comme une peur qu'on n'a jamais réussi à contrôler.

Metroid Dread est un bon jeu, un très bon même. La maniabilité est au top, les décors sont superbes, ça fourmille de détails et le tout contribuent à donner une patte et une ambiance réussie. Les boss furent très souvent des rencontres que j'appréhendais (avec plaisir et impatience ?) et renforçaient cette ambiance que je pourrais presque qualifier d'horrifique. Je dit "presque" car le reste du temps, je me suis senti très vite invulnérable (après une poignée d'heure en tout cas), si bien que je connaissais la carte presque par cœur avant l'affrontement final. Et je n'y ressentais aucune peur, le mystère ayant disparu après ces quelques heures. Surtout que le jeu ne laisse que très peu de place à l'imagination, tout y est expliqué, scénarisé, balisé. Et avouons-le, l'intrigue des Metroid n'a rien d'extraordinaire.

Certains passages restent néanmoins mémorables, notamment les quelques rencontres avec les E.M.M.I. (des rencontres que j'aurais souhaitées plus variées). Et j'ai fini le jeu avec beaucoup de plaisir. Mais dans le même temps, Metroid Dread m'a paru frustrant et déséquilibré dans sa difficulté, sa progression et sa narration.

Je ne devrais peut-être pas le comparer à son illustre parent. Pourtant je ne peux pas me l'empêcher.

Comme Super Metroid, il s'agit là d'un jeu que je n'ai pas spécialement envie de recommencer. Mais pas pour les mêmes raisons.

Mon premier TRPG. Disponible dans la collection "SEGA Mega Drive & Genesis Classics" et ne connaissant que de nom, j'ai lancé le jeu par curiosité, m'attendant à avoir entre les mains un JRPG classique. J'ai très vite compris lors du premier combat que j'étais en face d'un type de jeu où je n'avais aucune expérience. Mais le gameplay de ce premier "Shining Force" est finalement très accessible et extrêmement addictif (à noter qu'il est très facile de fuir un combat tout en gardant l'expérience gagnée pour revenir avec de meilleures stats et/ou en adaptant sa tactique, un véritable plus pour le néophyte que je suis). Les phases d'aventure sont quant à elles sommaires, mais juste ce qu'il faut pour donner un charme, un humour et une personnalité à ce petit bijou. Et si l'écriture n'a rien d'exceptionnelle, la quête est suffisamment épique pour nous tenir en haleine jusqu'au bout (surtout que le tout est accompagné d'une direction artistique remarquable).

J'ai tout de même utilisé très souvent l'option d'avance rapide de l'émulateur pour passer les tours, certains combats durant vraiment des plombes.