Il y a beau y avoir eu le 2, le 3 & le 4, ce premier opus garde une bonne place dans le coeur d'un grand nombre de joueurs, dont le mien. La qualité de sa réalisation, ses musiques cultes, une assez bonne profondeur de jeu malgré la simplicité de son gameplay ont su lui conserver un attrait qui n'est pas uniquement dû au fait d'être le premier opus d'une série incontournable dont il devait définir le cadre.

Classique de la Mega Drive qui, aux côtés d'autres Sonic the Hedgehog et Kid Chameleon, avait finit par figurer parmi les basiques de la console, Streets of Rage garde encore aujourd'hui beaucoup de son panache, et de sa difficulté aussi.

Et ce n'est pas la seule nostalgie des heures passées à écumer les rues mal famées de Wood Oak City, à casser du truands, avec l'appui balistique des forces de l'ordre qui n'hésitaient pas alors à faire feu en pleine rue, à grands coups de roquettes, et sur simple demande, qui motivent l'écriture de ces quelques lignes. Car si un petit brin de nostalgie il y a, ce dernier ne peut porter ombrage ni à l'intensité ni au charme réel de ce bon beat them up.

Radin n'a pas été avare lors du façonnage de ce petit bijou. Il n'a rien omis de la formule permettant d'obtenir un excellent jeu d'arcade. Un concept simple et un gameplay maîtrisé : une succession de tableaux (5 mondes de 5 stages avec 1 boss par monde), des coffres à récupérer en vue de passer au tableau suivant, lutter pour survivre face à d'innombrables ennemis, chercher à faire un score élevé. Un défi qui devient vite exigeant malgré une variété de bonus. Une bonne ambiance, gore et grotesque, dans un pixel art fort inspiré, accompagnée de musiques et d'effets sonores dans les tons. Et enfin, une introduction succinte et irrésistible : la gloire du grand Sir Arthur loin derrière lui, le voilà vieux et oublié se lançant dans sa dernière aventure...et il y a là davantage qu'une simple homonymie avec le héros de Ghosts 'n' Goblins. Prenant, attachant et exigeant, Eternum Ex est un jeu d'arcade pur et dur.

Ce jeu est davantage qu'un simple  classique, il est culte. Cela dit il n'est pas parfait. Mais sa force résidait justement dans sa capacité à nous faire passer outre ses côtés déplaisants. Grâce à une histoire simple mais prenante. Un visuel percutant et de qualité. Une mise en scène succinte et soignée. Des musiques inoubliables. Un bon mélange action/plateforme. Du challenge. Et une ambiance générale orientée vers le romantisme noire. Tout cela, dans la limite des systèmes de l'époque, allait faire d'un seul jeu la définition de tout un univers, le socle solide d'une saga aux multiples réussites (sans compter les innombrables émules d'hier et d'aujourd'hui). Le plaisir d'y jouer est encore au rendez-vous plus de 35 ans après ma première partie. Ite missa est.

Que l'on ne me demande pas de parler de simulation automobile, je suis une vrai bille manette en main. Je n'ai pas d'affection particulière pour ce type de jeu et ces derniers me le rendent bien en restant hermétiques à mes tentatives de les appréhender. Je suis juste bon pour faire la voiture balaie. Je garde toutefois de bons souvenirs de Super Mario Kart ou de Daytona Usa en arcade. Toutefois Split/Second a changé ma vision de la course automobile, je l'apprécie grandement et il me le rend bien. Alors gare à la dithyrambe...

Split/Second c'est de l'action intense et musclée, servie par un excellent concept, une réalisation impeccable et accompagnée par des scènes d'actions digne des grands films hollywoodiens.
Agir sur l'environnement pour faire des crasses à ses adversaires, voilà un chouette concept ! Cela va de la simple explosion d'un véhicule garé sur la chaussée à l'effondrement d'un immeuble, ou encore un avion qui s'écrase sur le parcours. Et les plus grosses catastrophes vont jusqu'à modifier le circuit. Autant dire qu'avec de telles embûches les courses sont sans temps mort et que la pôle position peut en un instant se retrouver lanterne rouge.
Le contenu du jeu est assez généreux en terme de circuits, de véhicules ainsi qu'en genres d'épreuves (dont certaines sont assez originales comme la course sous les salves de tirs d'un hélicoptère).

Que dire de plus, si ce n'est que voilà un jeu de course d'arcade qui a très bien vieilli ! La maniabilité est très bonne. Les graphismes sont bien plus que convenables encore aujourd'hui. Et l'ambiance show TV/grand film d'action fait toujours mouche avec à l'appui de très bonnes musiques mélangeant electro & orchestration.

J'ai passé un grand nombres d'heures en solo à l'époque sur XBOX 360, comme avec des amis à tenter de se fracasser le cockpit et tout faire sauter pour s'assurer la première place du podium. Repris en main sur Steam Deck, le plaisir est toujours au rendez-vous.

Si les jeux vidéos avaient le droit eux aussi au "nanar", beaucoup n'hésiteraient pas à présenter Demetrios comme un bon candidat. Pourtant, si "nanar" il est, c'est sans doute assumé ; quoique selon mon avis, la catégorie "parodie" lui sied bien mieux. Côté technique aucun couac, c'est ailleurs que tout se joue. De prime abord, une chose frappe en entrée de jeu : l'humour. Tandis qu'une autre se révèle en cours de jeu : l'amour (pour ceux et celles qui n'ont pas fuient après la découverte du premier).

Dire qu'une partie de l'humour est ici au ras des pâquerettes serait une métaphore bien poétique ; elle est plutôt située au ras du gogue, très proche de la sortie du slip. Certaines blagues peuvent être répulsives pour certains ou certaines, juste de mauvais goût pour d'autres (que celui ou celle qui n'a jamais ris à un prout, une vesse ou un météore lui jette la première pierre...). C'est là que l'option pour doser l'humour "pipi/caca" peut s'avérer fort utile (je ne l'ai pas utilisée pour ma part). Car au-delà de ce premier contact se dissimule l'âme du jeu, à savoir l'amour de Fabrice Breton (le développeur) pour le "Point'n'click" (amour plus que brillamment confirmé par la suite avec son Brok the Investigator).

Demetrios est une parodie du genre. On y suit les mésaventures de Bjorn Thonen, anti-héros un peu benêt, à mi-chemin du marginal et du loser notoire, embringué malgré lui dans une aventure pour avoir un rencard...euh non, attendez, pour sauver le monde ou quelque chose comme cela.

En tant que "Point'n'click", le contenu est généreux. Du clic en veux-tu t'en auras ! Beaucoup plus que nécessaires, des choses utiles, inutiles et douteuses (et là l'humour gagne déjà en profondeur). Et il y a des secrets (ah les cookies...) et de nombreuses fins à trouver (ah les game overs...). Les énigmes ne sont ni trop faciles ni trop farfelues. Les musiques collent bien au jeu et elles contribuent pour beaucoup à son côté loufoque et décalé. De par la quantité appréciable de texte à lire, il y a un petit côté "Visual Novel" qui m'a bien accroché.

J'en reviens à l'humour. Ce dernier réside moins dans les quelques blagues sorties du slip que dans l'ensemble de l'oeuvre en général : gallerie de personnages et situations farfelues, histoire et univers absurdes. Cela m'évoque un peu un The Big Lebowski qui tirerait beaucoup du côté d'un My Name Is Earl. Ainsi, si l'on considère les blagues au ras du gogue hors contexte et pour elles seules (alors qu'elles sont loin de remplir la dizaine d'heures de jeu), on pourrait croire à un bide ; mais conservées dans le tout auquel elles appartiennent, elles redeviennent ce qu'elles sont, un rouage du jeu.

Alors, malgré certaines blagues délibérément poussives qui, isolées, font moins mouche qu'elles ne semblent les attirer, Demetrios a ses petites qualités à lui. Et une fois dépassé ce stade anale qui lui est souvent reproché et le jeu considéré comme un tout, il se parcourt comme une bonne parodie, avec ses hauts et ses bas.

Je peux difficilement le recommander sans réserve au vu de l'étiquette qui lui a été collé au derche un peu trop rapidement et pourtant, si vous êtes de nature curieuse et aventureuse, pourquoi ne pas tenter ce point'n'click atypique et vous forger votre opinion ?
Peut-être parce que le tout aussi atypique, mais de meilleur "goût", Brok the Investigator est une vrai pépite du genre ? Vous n'auriez peut-être pas tort de commencer par ce dernier. Vous pourrez toujours revenir vous aventurer ici plus tard...

Si vous avez envie de vous faire une petite partie de Castlevania époque NES mais que cette envie est partagée avec un goût de nouveauté, alors Crypt Stalker est une aubaine.

Sinclair Strange s'est fait une habitude de développer de nouveaux jeux typiques NES. Et cette expérience se ressent sur ce dernier né qui est très abouti. L'immersion est parfaitement réussie, tant au niveau visuel que sonore. Toutefois le jeu est dans l'ensemble plus facile et plus maniable que ses modèles.

Crypt Stalker possède aussi un excellent rythme. L'héroïne répond parfaitement ; elle court ; et le duo d'armes fouet/pistolet est efficace et accroît le sentiment de pouvoir évoluer avec vélocité dans les niveaux malgré les échecs rencontrés. L'ensemble donne une très bonne percussion au jeu. Tant et si bien que les stages et les boss s'enchaînent à vive allure. Combien de fois ne suis-je pas mort parce que j'avais oublié que je n'étais pas dans un "run 'n' gun"... Car cette dynamique particulière typique de ce genre présente ici est un héritage des jeux développés précédemment par Sinclair Strange.

En ce qui me concerne l'expérience est réussie. J'ai bien accroché au jeu et enchaîné les parties avec satisfaction. De plus, le contenu est plus que correct : aux 9 stages du jeu de base, s'ajoute un mode Lost Sequel (6 stages) et une version Game Boy (différente de la version NES). Crypt Stalker peut se targuer de soutenir la comparaison avec les Bloodstained Curse of the Moon la tête haute, tant au niveau graphique que sonore. Et sa dynamique digne d'un "run 'n' gun" lui confère un charme certain.

De nombreuses heures passées sur PSP, un grand nombre déjà passées sur Switch et encore bien d'autres en perspective. 

Que dire de Lumines qui n'ait déjà été dit ? Pas grand chose... C'est un classique du genre depuis longtemps. Une alchimie parfaite entre le jeu musical, d'arcade et de puzzle bien sûr, avec de superbes effets visuels et sonores calibrés sur l'action et la musique. Pas un puzzle complexe, mais terriblement prenant.

La simplicité de son concept le rend d'ailleurs accessible à tous, même aux dichromates, c'est dire ! cela grâce à l'ingéniosité d'avoir borné le jeu à seulement deux coloris très différents à chaque tableau. En jeu, uniquement des cubes, composés de quatre autres colorés, pour seulement huit formes possibles et un système d'élimination par balayage horizontal. Son concept rapidement pris en main, l'excellence de sa réalisation sonore et visuelle, ainsi que les choix artistiques éclectiques font que je ne me lasse pas d'y revenir pour une ou deux parties.

Je ne saurais juger la qualité du remaster en tant que tel. Les heures jouées sur PSP sont loin maintenant. Toutefois, en ce qui me concerne, j'ai retrouvé la joie des parties passées...c'est tout ce que je demandais ! Les modes supplémentaires sont cependant un plus appréciable.

Un shmup avec une De Lorean volante, une excellente bande son à coup de synth-wave percutante, une esthétique accrocheuse typée années 80, de nombreuses possibilités de customiser la bagnole de Marty et un défi plus qu'honorable... Je prends !
Que demander de plus ?
...
Du scoring ! sacrebleu !
Et bien y'en as point dans Black Paradox.

Mis à part cette boulette de taille qui entache le rejouabilité du titre malgré un intéressant New Game + façon Boss Rush, Black Paradox demeure un shmup solide et bien agréable, tout plein de charme avec sa bande originale qui figure parmi mes préférées du genre pour les shmups récent.

Total Meltdown ou Duke Nukem le mal aimé et pourtant...
Dans la lignée du cultissime Duke Nukem 3D, il y a donc cette version Playstation qui l'a un peu coincé entre deux chaises (si je puis dire) : pixels pas jojos, frame rate parfois aux fraises, et pourtant elle possédait un contenu inédit à sa sortie.

Je n'ai pas eu l'opportunité de l'avoir eu en main à l'époque de la Playstation. Je l'ai découvert malgré moi, il y a peu, en achetant le remaster des deux premiers Duke sur Evercade. Et lorsque je l'ai lancé la première fois sur EXP ("juste pour voir" m'étais-je alors dit tout en songeant "mais pourquoi n'ont-ils pas mis la version PC crénom de...?!") je ne m'attendais pas à y jouer plus de quelques minutes.

Diantre ! Je me suis surpris à bien m'éclater en y jouant (et bien fais éclater un peu au départ aussi) une fois les contrôles apprivoisés.
Alors sans doute suis-je une sorte d'indécrottable toujours sensible au charme de Duke Nukem 3D, même quand ce dernier n'est pas dans son plus bel appareil ; peut-être il y a-t-il aussi un peu de la nostalgie de retrouver le charme désuet de la Playstation... Toujours étant que ce Total Meltdown se laisse bien jouer, quoiqu'un peu rugueux parfois en raison des chutes de frame rate. Le mode portable avec des session courtes sied parfaitement à cette chère vieillerie (sur grand écran HD cela doit un peu piquer les yeux tout de même).

Certes la version PC est nettement meilleure. Mais avoir Duke Nukem 3D sur Playstation quand on avait pas de PC, cela devait être cool ; d'autant plus qu'ils avaient fait l'effort d'ajouter du contenu inédit de qualité, pas du simple remplissage.

Au final, il en va un peu de ce Total Meltdown comme avec Ys sur Master System : on peut en penser ce que l'on veut, mais cette version a au moins le mérite d'exister et d'avoir ainsi pu permettre à un grand nombre de joueurs de faire leurs armes dessus !

Si je mets de côté la petite touche racoleuse, superfétatoire et anecdotique, il reste un Bullet Hell avec un gameplay simple, efficace et rapide à prendre en main...mais un Shmup peut-être un peu vite oublié aussi. Pourtant j'ai trouvé que le challenge était au rendez-vous. Le mode Tate et la possibilité de jouer à deux sont des plus. Et les musiques m'étaient plutôt agréables (les versions arrangées notamment). Malgré cela et l'absence de défauts manifestes, je touve qu'il lui manque un je-ne-sais-quoi, un brin de personnalité peut-être, au point que son souvenir reste bien fugace en dépit du nombre de parties jouées...

Ami joueur !

Si Kid Chameleon ne te plaît pas, alors épargnes ton temps et passes ton chemin. Car même si l'on me suspendait par les gros orteils et me chatouillait les aisselles et la plante des pieds avec des vers de terre, je serais bien en difficulté pour en dire du mal. Je serais tout aussi inapte à t'aider à réviser ton jugement, car ce qui te déplaît dans ce jeu fais probablement partie de ce que j'apprécie ; ou alors c'est que j'en ai fait mon partie depuis plus d'une trentaine d'années.

Ce jeu fait partie des quelques uns qui m'ont en quelque sorte façonnés en tant que joueur. Peu de jeux m'ont marqués à ce point malgré des premières parties qui ne m'avaient guère convaincues. Depuis sa découverte sur Mega Drive, j'y suis revenu régulièrement, et j'y reviens encore aujourd'hui.

Le conseillerais-je à n'importe qui ? Assurément non !
Le jeu est fourbe, parfois injuste. C'est du traquenard de partout, un véritable labyrinthe, des situations tendues, un "level design" retors, des niveaux à connaître par coeur, sans parler des innombrables embranchements... C'est aussi un excellent jeu de plate-forme avec un concept de transformation séduisant à l'époque et toujours efficace en matière de jouabilité aujourd'hui. Vu le nombre de niveaux et la conception labyrinthique du jeu, la rejouabilité est énorme. La direction artistique est de qualité jusqu'à la fin et techniquement le jeu soutient très bien l'air du temps. Quant aux musiques, ce sont de petites perles.

Kid Chameleon est un de ces titres indémodables, de ces jeux maîtrisés à leur époque et que les années ne parviennent à émousser. Il demeure certain que, nonobstant cette intemporalité technique et conceptuelle, Kid Chameleon ne peut être recommandé n'importe comment et à n'importe qui.

J'ai découvert le premier volet de Final Fantasy avec ce remaster et je dois reconnaître avoir bien apprécié l'aventure. Un scénario simple et qui ne vous prend par la main. 14 heures d'aventures à batailler (Ah ! les rencontres aléatoires...) et aussi à chercher un peu mon chemin parfois.

Le remaster est fin et parvient à redorer le titre sans le dénaturer. La nouvelle version de l'OST est agréable mais dénote quelque peu à mon goût avec les bons vieux pixels de prime abord (je lui laisserai sa chance lors d'une prochaine partie). Et afin de ne pas gâter l'expérience, je me suis aussi abstenu de toucher aux aides (comme désactiver les fameuses rencontres aléatoires).

Il ne fait nul doute que l'effet produit par le jeu à sa sortie sur NES fut amplement justifié. Considéré dans sa version d'origine et remis dans son contexte, il ne démérite pas. Il reste intéressant encore aujourd'hui, et d'autant plus agréable avec cette nouvelle parure ; bien qu'il faille sans doute avoir le goût des anciens jeux pour que l'expérience soit optimale.

Parlons de la collection en tant que telle plutôt que des jeux. En ce qui les concerne, ils ont leur page propre.

L'appréciation de cette collection variera énormément d'un joueur à l'autre en fonction de ses attentes, de ce qu'il aurait aimé y trouver, de ce qu'il pense qui aurait dû être fait et comment, etc. : "Pourquoi cela ? Pourquoi pas ça ? Ils auraient dû ajouter ça, etc. ..."

Pour ma part, je considère cette collection pour ce qu'elle est : la réunion des remasters des jeux originaux. Et de ce point de vue, je n'ai pas grand chose à en redire. Le "Pixel remaster" est superbe. Les nouveaux arrangements musicaux sont de très bonne facture. Et les jeux, davantage redorés qu'actualisés ou modernisés, tournent bien et sont agréables à jouer.

Mais si je devais me laisser aller au piège des "j'aurais aimé" où "il aurait fallut", je me dirais alors en mon fort intérieur que, pour parfaire cette délicieuse quoiqu'onéreuse collection, il eût été agréable d'y trouver les jeux dans leur version originale, telle une cerise sur un gâteau déjà fort appétissant au demeurant.

J'ai tardé à écrire au sujet des Ys I & II car je ne sais jamais trop quoi en dire...si ce n'est que les années passent et le que charme qu'exerce ces deux jeux ne cessent d'opérer. Le plaisir est intact. Ils figurent toujours parmi mes jeux préférés. J'en apprécie jusqu'aux moindres menus défauts. La série a connu de nombreux épisodes par la suite, dont certains qui ont fait date. Cette collection est parfaite pour remonter à la source. Et quelle source ! Je pourrais écrire sur ces deux jeux une belle tartine qui serait vite rédhibitoire : gameplay addictif, musiques exceptionnelles, très bonne histoire, superbe design, excellente rejouabilité, du challenge, etc. Mais quand on a soif, parler d'eau ne désaltère pas. Alors inutile de disserter en regardant l'eau s'écouler quand il suffit de se pencher...

Malgré le caractère d'urgence dans lequel se déroule la mission qui est à accomplir (sauver la Terre), je peux dire que l'aventure lunaire fut agréable. Le jeu nous laisse avancer à notre rythme afin de profiter et de l'histoire et du cadre.

Les panoramas sont splendides. Il y a beaucoup à farfouiller de-ci de-là en vue de faire une lumière complète sur le mystère de la station lunaire. Les énigmes sans être trop simples, ne sont pas tordues ; et il est rare de se retrouver avec l'impression d'être dans une impasse. Après tout, dans la vie, beaucoup de problèmes peuvent aussi se résoudre simplement. Pour changer une ampoule au plafond, pas de panique ! il me suffit d'en aller chercher une dans un placard. Et pour changer les piles de la télécommande nul besoin de s'aventurer à pénétrer dans le jardin du voisin, de risquer d'affronter son molosse pour rentrer dans mon garage exigu en passant par la lucarne afin de fouiller le tiroir de l'établi rendu inaccessible par l'imposant véhicule garé-là, tout cela parce que mon épouse serait partie avec les deux jeux de clefs du tank...il doit bien avoir un jeu de piles dans un tiroir de mon bureau.

Les rapports avec le voyage spatial m'ont semblé plausible pour autant que s'étendent mes connaissances à ce sujet. L'immersion est réussie et il faut pardonner les éventuelles infidélités faites pour les besoins de l'action dramatique. C'est un jeu, non un documentaire.

Il n'y a guère que le scénario, un poil convenu, qui pourrait représenter une faiblesse. Cependant il est bien mené et l'accent porté sur le sens du devoir et de la responsabilité permet d'aller jusqu'au final sans lassitude.

Je retournerai sans hésitation sur la lune pour découvrir les quelques éléments que j'ai raté lors de mon premier passage. Mais avant cela, ce voyage réussi m'a vraiment donné envie de voir du côté de Mars ce qui s'y passe.