Ami joueur !

Si Kid Chameleon ne te plaît pas, alors épargnes ton temps et passes ton chemin. Car même si l'on me suspendait par les gros orteils et me chatouillait les aisselles et la plante des pieds avec des vers de terre, je serais bien en difficulté pour en dire du mal. Je serais tout aussi inapte à t'aider à réviser ton jugement, car ce qui te déplaît dans ce jeu fais probablement partie de ce que j'apprécie ; ou alors c'est que j'en ai fait mon parti depuis plus d'une trentaine d'années.

Ce jeu fait partie des quelques uns qui m'ont en quelque sorte façonnés en tant que joueur. Peu de jeux m'ont marqués à ce point malgré des premières parties qui ne m'avaient guère convaincues. Depuis sa découverte sur Mega Drive, j'y suis revenu régulièrement, et j'y reviens encore aujourd'hui.

Le conseillerais-je à n'importe qui ? Assurément non !
Le jeu est fourbe, parfois injuste. C'est du traquenard de partout, un véritable labyrinthe, des situations tendues, un "level design" retors, des niveaux à connaître par coeur, sans parler des innombrables embranchements... C'est aussi un excellent jeu de plate-forme avec un concept de transformation séduisant à l'époque et toujours efficace aujourd'hui en matière de jouabilité. Vu le nombre de niveaux et la conception labyrinthique du jeu, la rejouabilité est énorme. La direction artistique est de qualité jusqu'à la fin et techniquement le jeu soutient très bien l'air du temps. Quant aux musiques, ce sont de petites perles.

Kid Chameleon est un de ces titres indémodables, de ces jeux maîtrisés à leur époque et que les années ne parviennent à émousser. Il demeure certain que, nonobstant cette intemporalité technique et conceptuelle, Kid Chameleon ne peut être recommandé n'importe comment et à n'importe qui.

Reviewed on Mar 27, 2024


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