Super Metroid fut une expérience unique dans ma vie de gamer. Le sentiment de mystère permanent, amplifié par la musique et une storyline minimaliste, faisait presque peur et je m'y suis senti souvent perdu. C'est un jeu que je n'ai terminé qu'une seule fois, je suis donc loin de le connaître de fond en comble... et ce n'est pas plus mal. L'expérience première est intacte, un peu comme une peur qu'on n'a jamais réussi à contrôler.

Metroid Dread est un bon jeu, un très bon même. La maniabilité est au top, les décors sont superbes, ça fourmille de détails et le tout contribuent à donner une patte et une ambiance réussie. Les boss furent très souvent des rencontres que j'appréhendais (avec plaisir et impatience ?) et renforçaient cette ambiance que je pourrais presque qualifier d'horrifique. Je dit "presque" car le reste du temps, je me suis senti très vite invulnérable (après une poignée d'heure en tout cas), si bien que je connaissais la carte presque par cœur avant l'affrontement final. Et je n'y ressentais aucune peur, le mystère ayant disparu après ces quelques heures. Surtout que le jeu ne laisse que très peu de place à l'imagination, tout y est expliqué, scénarisé, balisé. Et avouons-le, l'intrigue des Metroid n'a rien d'extraordinaire.

Certains passages restent néanmoins mémorables, notamment les quelques rencontres avec les E.M.M.I. (des rencontres que j'aurais souhaitées plus variées). Et j'ai fini le jeu avec beaucoup de plaisir. Mais dans le même temps, Metroid Dread m'a paru frustrant et déséquilibré dans sa difficulté, sa progression et sa narration.

Je ne devrais peut-être pas le comparer à son illustre parent. Pourtant je ne peux pas me l'empêcher.

Comme Super Metroid, il s'agit là d'un jeu que je n'ai pas spécialement envie de recommencer. Mais pas pour les mêmes raisons.

Reviewed on Jan 14, 2023


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